Je tiens tout d'abord à souligner, comme l'ensemble de mes collègues, la qualité de votre travail ainsi que de sa présentation. La lecture du référé révèle l'existence de nombre d'inquiétudes en matière d'évaluation. Pour ma part, je suis profondément préoccupé, je le dis très simplement, par la baisse des revenus des agriculteurs quelle que soit leur condition, à l'exception des 10 % signalés dans votre rapport. Je voudrais vous poser une question à ce sujet. Le déséquilibre s'est-il accru entre 2008 et 2015 ? Avez-vous déjà réalisé une simulation de ce qu'il pourrait advenir au-delà de 2015 ? Ensuite, j'ai le devoir de vous poser d'autres questions qui portent davantage sur le contexte, auxquelles vous ne pourrez peut-être d'ailleurs pas répondre. Nous savons que le budget général de l'Union européenne va augmenter. Pourtant, le Commissaire européen, Phil Hogan, a annoncé une baisse du budget alloué à la prochaine politique agricole commune pour 2021-2027, que nous combattons, avec mon collègue André Chassaigne. De nouveaux enjeux extrêmement importants en termes de maintien de la population agricole en Europe doivent être pris en compte. Nous devons lutter pour disposer d'une souveraineté alimentaire. Nos concitoyens sont attachés à l'amélioration de la qualité de la production et expriment davantage d'exigences au sujet des conditions agro-environnementales.
Au cours de nos déplacements en Europe avec André Chassaigne, nous avons perçu la remise en cause de la politique agricole commune par certains États membres, à tel point que l'on peut s'interroger sur le fait de savoir si celle-ci a encore un avenir au sein de l'Union européenne. Telle est également la question que je vous pose eu égard au travail que vous avez effectué.