Ma question, monsieur Juppé, porte sur une affaire qui nous occupe médiatiquement et politiquement : les turpitudes de M. Benalla. Certains membres de l'exécutif semblent déplorer l'attitude du Sénat, l'accusant de remettre en cause la séparation des pouvoir. M. Griveaux, porte-parole du Gouvernement, a même dit que ce n'est pas le rôle des parlementaires de s'immiscer dans l'action de l'exécutif. Vous venez pourtant de rappeler que c'est le rôle du Parlement de contrôler l'action du Gouvernement, et de l'exécutif par extension. Pensez-vous que la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla était en quelque sorte inconstitutionnelle ou qu'elle a méconnu la Constitution, ou qu'elle a au contraire agi dans la continuité de la tradition du contrôle parlementaire de l'action de l'exécutif ?