– En effet, chaque unité représente une décade de décroissance, soit un facteur dix.
Nous ne considérons pas que l'ensemble des déchets soient réellement qualifiables ainsi. Par exemple, le plutonium est fertile : mélangé à l'uranium pour produire du combustible, il peut être brûlé à nouveau. La deuxième courbe décrit cette production de « fuel ». Nous arrivons donc à réutiliser une partie de nos déchets. Cette équation apparaît raisonnable à la fois sur le plan technique et économique.
La situation est autre dans le domaine de la transmutation. Environ 50 kilogrammes d'actinides sont présents dans ces déchets, qui sont les produits les plus radiotoxiques et produisant le plus de chaleur. Cette chaleur emmagasinée occasionne un grand nombre de difficultés, lorsqu'on s'attache à l'idée d'un stockage profond.
La troisième courbe, qui descend le plus rapidement, croise une échelle horizontale. C'est la radio-toxicité naturelle de l'uranium dans la mine, au moment où il est extrait. Notre ambition est d'obtenir que les déchets reviennent à l'état naturel de la mine, sans ajout particulier. C'est le but de la transmutation. Lorsque nous y parviendrons, nous pourrons considérer que nos déchets sont correctement gérés pour les générations futures.