Intervention de Gérard Longuet

Réunion du jeudi 14 février 2019 à 9h40
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Gérard Longuet, sénateur, président de l'Office :

– Je vais alléger ma question, dont une partie reprenait les observations du CEA telles que rapportées par notre collègue député Julien Aubert, qui s'est impliqué sur le sujet.

Bruno Sido et moi-même sommes les sénateurs des deux départements français, Haute-Marne et Meuse, ayant accepté le stockage en couches géologiques profondes des déchets nucléaires à forte activité et vie longue. J'ai été le ministre de l'industrie ayant dû mettre en oeuvre la loi de décembre 1991 défendue par notre collègue Bataille, ancien membre de l'OPECST, texte qui pour la première fois s'attaquait de façon sérieuse à la question des déchets nucléaires dans notre pays. J'ouvre une parenthèse pour dire qu'à cette époque, j'avais été très étonné, en tant que ministre, de découvrir que nous avions équipé le pays de cinquante-huit réacteurs nucléaires mais que nous n'avions pas sérieusement géré le sujet des déchets à forte activité qui en sortaient.

Nous acceptons ce stockage parce que la loi de 1991, intelligemment, proposait d'explorer trois filières parallèles : le stockage en couches géologiques profondes, l'entreposage sur les sites de production, et la transmutation reposant à l'époque sur les réacteurs Phénix et Super-Phénix. Quelle est la différence profonde entre la transmutation telle que vous l'imaginez, utilisant le laser à très brève et forte intensité lumineuse, et celle qu'imaginaient la filière française de l'électronucléaire et le CEA ? De mémoire, Phénix et Super-Phénix sont en maîtrise d'ouvrage CEA. Quelle est la différence en science fondamentale entre ces différentes voies ? Nous avons le sentiment que le CEA est quelque peu chagrin de ne pas avoir été à l'origine de cette nouvelle solution.

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