L'axe ferroviaire Clermont-Ferrand-Paris fait partie des trois lignes structurantes des trains d'équilibre des territoires – TET – , dont l'État demeure l'autorité organisatrice. Cependant, vous savez, pour être venue à Clermont-Ferrand, que cette ligne a souffert de la politique du tout-TGV des gouvernements successifs, qui a complètement ignoré la desserte de l'Auvergne, réduisant ainsi l'attractivité de la région par le rail. Clermont-Ferrand est la métropole française la plus mal reliée à la capitale, malgré sa position géographique au coeur des grands flux d'échanges européens.
Depuis plusieurs années, le vieillissement des lignes et des voitures augmente le temps de trajet des voyageurs et détériore la qualité globale du service. Imaginez-vous, il faut plus de temps pour relier Clermont-Ferrand à Paris ou Lyon qu'il y a dix ans ! Aujourd'hui, un programme de régénération des infrastructures entre Paris et Clermont-Ferrand a enfin été lancé, pour un budget de 760 millions d'euros, qui ne permettra que de maintenir le niveau de service actuel, sans aucune réduction du temps de trajet.
Dans le schéma directeur d'amélioration de la ligne se trouve également le remplacement des rames, qui est l'objet de ma question. Ce remplacement par un modèle plus moderne permettra un gain de temps sur le trajet, ainsi qu'une plus grande fiabilité du service et du confort des passagers. Le renouvellement de ces rames est inscrit dans le projet de loi d'orientation des mobilités. Pourtant le rythme de sa mise en oeuvre n'est pas encore confirmé : 2025, 2024, 2022 ? L'association Objectif Capitales, qui regroupe les collectivités locales et les forces économiques du territoire, telles que les grandes entreprises comme Michelin ou Limagrain, défend une mise en service de ces nouvelles rames dès 2022.
C'est pourquoi, je vous demande, madame la ministre chargée des transports, si le Gouvernement est prêt à accorder la priorité, au sein du projet de loi d'orientation des mobilités, au renouvellement des rames destinées à la ligne Paris-Clermont-Ferrand dans des délais raisonnables et compatibles avec la réalité des besoins de nos territoires et de ses différents acteurs, sachant que le projet de LGV Paris Clermont est, lui, on en est sûr, gelé pour au moins dix ans !