Madame la députée, vous avez bien voulu m'interroger sur la régularité et la politique de prix des services TGV sur le territoire de votre circonscription.
La régularité des trains, qui contribue de manière décisive à l'attractivité du transport ferroviaire, est au coeur des priorités de l'ensemble des acteurs du système ferroviaire et du Gouvernement. Elle dépend non seulement d'aspects techniques et organisationnels liés à l'exploitation, mais également de l'état des infrastructures ferroviaires.
S'agissant de l'exploitation, la SNCF conduit un vaste programme afin de rendre les plans de transport plus robustes face aux aléas d'exploitation. Ce programme commence à porter ses fruits. Le groupe s'est fixé l'objectif d'un taux de départ à la seconde de près de 90 % en 2019.
En matière d'investissements dans le réseau ferré national, la priorité a longtemps été donnée aux projets de lignes nouvelles, au détriment de l'entretien des infrastructures existantes. L'État a désormais redonné la priorité à la maintenance et la rénovation du réseau existant. Le Gouvernement s'est ainsi engagé dans un effort d'investissement considérable en faveur du transport ferroviaire ; sur dix ans, 36 milliards d'euros seront notamment consacrés à la rénovation de la portion du réseau ferré où la circulation est la plus forte.
En ce qui concerne la politique tarifaire, je rappelle que la SNCF dispose pour son activité grande vitesse d'une autonomie de gestion, dans le respect de l'homologation par l'État de prix plafonds. Cette liberté commerciale a notamment permis le déploiement d'une offre visant à attirer des voyageurs supplémentaires. Cela a été permis, entre autres, par la nouvelle politique de péages que nous avons mise en place. En effet, comme vous le savez, lorsque nous sommes arrivés au Gouvernement, les perspectives d'augmentation des péages pour les TGV étaient de 4 à 5 % par an ; nous les avons stabilisés au niveau de l'inflation, ce qui nous a conduits à reprendre pour 35 milliards d'euros de dette par ailleurs. Grâce à cette nouvelle politique de péages, d'ici à 2020, 25 millions de passagers pourront bénéficier de l'offre à bas prix des TGV Ouigo. La moitié de ces voyageurs n'auraient pas pris le train sans cela. Le prix moyen du billet a baissé de 8 % entre 2014 et 2018 et il devrait continuer à baisser.
Le Gouvernement est, bien entendu, attentif à ce que des tarifs compétitifs rendent le TGV accessible au plus grand nombre. Un bilan tarifaire est d'ailleurs dressé chaque année par SNCF Mobilités, ce qui permet à l'État de suivre les prix pratiqués par l'opérateur sur les services TGV. Il apparaît ainsi que, sur la liaison Paris-Le Mans, le prix moyen d'un voyage a diminué de près de 6 % entre 2012 et 2017.