Votre question concerne les renforts que nous déployons pour sécuriser les lieux touristiques dont la fréquentation augmente périodiquement de façon exceptionnelle, comme c'est le cas du bassin d'Arcachon. Le ministère de l'intérieur est particulièrement attentif à adapter ses moyens à ces réalités saisonnières. Ainsi, actuellement, mettons-nous des renforts à disposition des stations de ski sujettes à des pics de fréquentation.
Nous devons, par ailleurs, faire face à d'autres phénomènes. Toutes les forces de l'ordre sont, en ce moment, mobilisées tous les samedis dans l'ensemble du territoire, avec pour conséquence d'affaiblir leur présence en d'autres lieux. Dans les stations de ski, que je viens d'évoquer, par exemple, nous devons prévoir des dispositifs de compensation en sur-mobilisant les réservistes dans les zones de gendarmerie, afin d'être bien présents. Ainsi devons-nous « jongler » avec les effectifs.
Je préciserai néanmoins qu'en aucun cas la mobilisation nécessaire pour assurer la sécurité du G7, celui des chefs d'État et de gouvernement mais aussi la sécurité de l'ensemble des G7 qui se dérouleront au fil de l'année – le premier, celui des ministres de l'intérieur, se tenant à Paris, suivi par celui des ministres des affaires étrangères à Dinard – , ne se fera au détriment de la sécurité de proximité de nos concitoyens.
La question que vous me posez concerne plus directement la mobilisation des CRS dans des activités de surveillance, en l'occurrence de maîtres-nageurs sauveteurs – MNS. On sait l'importance de la présence des CRS qui, historiquement, participent à un tel dispositif. Mais ce n'est pas une mission propre des CRS. Des questions juridiques et budgétaires ont été soulevées par la Cour des comptes s'agissant de la mise à disposition des communes, par l'État, de personnels dont elles n'assument qu'une part réduite des charges. Ce qui compte, pour moi, c'est que nos forces de sécurité soient au plus près du terrain dans leur exercice traditionnel – ce qui n'est pas forcément le cas de la surveillance des plages, d'autant que les CRS doivent combiner leur intervention avec des salariés recrutés, de façon saisonnière ou non, par les collectivités locales. J'ai souhaité en tout cas, pour cette année encore, que le dispositif en vigueur soit maintenu alors que mon prédécesseur en avait annoncé la suppression. Reste que ce dispositif doit rester exceptionnel et ne doit pas servir à compenser des difficultés de recrutement dans tel ou tel site.
Aussi, concernant Arcachon, une force de CRS sera bien présente sur place pour accompagner la mise en sécurité des plages qui, je le rappelle, est sous la responsabilité des maires et non pas de l'État.