La Maison des femmes de Saint-Denis est en effet un lieu unique qui apporte des réponses multidisciplinaires à des femmes, souvent en situation de grande précarité, confrontées à des violences physiques ou psychologiques. J'ai eu le plaisir de rencontrer, il y a trois semaines, le docteur Ghada Hatem, à l'occasion d'un événement relatif à la lutte contre les mutilations sexuelles sur les enfants auquel je participais aux côtés de ma collègue Marlène Schiappa, et je la recevrai d'ici quinze jours au ministère. Son travail s'inscrit pleinement dans les priorités gouvernementales que le ministère concrétise depuis le début du quinquennat, à commencer par la Stratégie nationale de santé, mais aussi évidemment à travers le plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes, ainsi que la stratégie de lutte contre la pauvreté.
Il est évident qu'organiser dans ce département fragile une réponse adaptée aux femmes conjuguant une situation de vulnérabilité sociale et la confrontation à des situations de violence, quelle que soit leur forme, répond pleinement aux priorités fixées pour l'action du ministère des solidarités et de la santé. Dès lors, en raison même de ces orientations et de la qualité de l'accompagnement proposé par la Maison des femmes de Saint-Denis, le projet mis en place par le docteur Ghada Hatem a fait l'objet d'un accompagnement national exceptionnel dès l'inauguration de la structure en juin 2016. Afin de donner toute la visibilité requise à cette structure, il a été décidé d'attribuer de manière pérenne cet accompagnement de 160 000 euros à compter de cette année : les crédits resteront versés par l'agence régionale de santé d'Île-de-France au centre hospitalier de Saint-Denis à travers le fonds d'intervention régional, dans le cadre d'une contractualisation de long terme. Les activités de cette structure, dans un département dont le ministère connaît les difficultés multiples, pourront donc durablement se poursuivre.