Madame la ministre, je vous parlerai d'industrie du futur, et notamment de la technopole de Sophia-Antipolis, qui se trouve dans ma circonscription. Sophia-Antipolis fête ses cinquante ans en 2019. Elle est considérée comme la première technopole d'Europe dans le domaine du numérique et des nouvelles technologies. L'État vient d'ailleurs de lui décerner le label 3IA – label relatif à l'intelligence artificielle.
Ce succès, on le doit à un écosystème qui s'est créé au fil du temps, qui s'est spécialisé et qui regroupe la formation, la recherche, l'innovation. L'État est-il disposé à mener une politique d'accompagnement du maillage du territoire pour créer ce type d'écosystèmes spécialisés, qui permettrait d'accélérer le développement des industries du futur, d'accompagner les start-up innovantes et les ETI industrielles dans les secteurs d'activité de pointe ?
L'idée est de créer des vecteurs d'attractivité territoriale en tenant compte de tous les aspects du développement des industries du futur. Je crois, en effet, que nous devons dépasser le cap des pôles de compétitivité, qui ont malheureusement tendance à s'essouffler et qui ont montré leurs limites, notamment en termes de liens avec la recherche. L'idée est donc de former des dirigeants et des managers, et d'instaurer une sorte de circuit court, spécialisé par filière et par territoire. En deux mots : une politique de synergie industrielle impliquant tous les acteurs concernés, collectivités locales et État, sur un même territoire et par spécialisation, un peu à l'image de la technopole de Sophia-Antipolis.