Madame la ministre, la fusion Alstom-Siemens n'aura pas lieu. La Commission européenne y a mis un terme, en posant son veto pour des raisons, semble-t-il, d'atteinte à la concurrence intra-européenne, qui aurait pu entraîner une hausse des prix pour les systèmes de signalisation et les futures générations de trains TGV.
Alstom avait investi plus de 100 millions d'euros dans ce projet. Des interrogations demeurent quant à la compétitivité de l'entreprise sur le marché mondial et à la pérennité de ses usines – il y en a trois dans la région Bourgogne-Franche-Comté.
Face à un groupe de dimension européenne s'élèvent des ambitions chinoises, avec CRRC, société d'État sous contrôle direct du gouvernement de la République populaire de Chine, ainsi qu'une concurrence canadienne, avec l'entreprise Bombardier.
Pouvez-vous nous dire quel avenir se profile pour le groupe français Alstom ? Par ailleurs, quelle position le Gouvernement défendra-t-il pour moderniser les règles du droit européen de la concurrence et pour permettre à la France, et plus largement à l'Union européenne, de peser sur le marché mondial ?