Madame la ministre, j'ai entendu vos propos concernant la reprise économique, notamment dans le domaine industriel. Si cette reprise peut concerner les grands groupes, il faut bien reconnaître que, pour les petites entreprises qui ont entre cinq et cinquante salariés, les choses sont plus difficiles.
Que nous disent les chefs d'entreprise sur le terrain, Madame le ministre ? Ils nous font part de leurs difficultés pour investir, avec des seuils au niveau de BPIfrance qui ne sont pas toujours adaptés aux petites entreprises, mais aussi pour aller sur les marchés à l'export.
Par ailleurs, la dimension européenne nous empêche, depuis de très nombreuses années, d'aider les entreprises afin de ne pas fausser la concurrence. Nous pouvons le comprendre, mais il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui, si nous trouvons des crédits pour la reconversion de friches industrielles, nous n'en trouvons pas pour aider les entreprises dans le cadre de leur projet. Il s'agit là d'un paradoxe qu'il convient de relever.
Enfin, s'agissant de la formation, nous avons laissé tomber pendant un certain nombre d'années des métiers traditionnels, du fait d'un désengagement de l'État, mais aussi parce que certaines filières n'étaient pas forcément très appréciées par de concitoyens. Nous devons, aujourd'hui, assurer la formation des jeunes à ces métiers.