Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, l'Union européenne s'est fixé un objectif clair : atteindre, d'ici à 2050, une réduction des émissions de gaz à effet de serre comprise entre 80 et 100 % par rapport aux niveaux de 1990, ce que le groupe du Mouvement démocrate et apparentés ne peut qu'approuver, conformément à sa ligne politique.
Pour l'Union européenne, cet enjeu est fondamental. Il s'agit de devenir le chef de file mondial de la transition climatique, d'être ainsi en mesure d'attirer des profils qualifiés, des investissements, et de préparer une transition vers une économie plus verte et durable. Toutefois, les investissements dans les projets liés à la transition climatique sont confrontés à des obstacles comme la grande diversité des projets concernés en termes de taille et de secteur, ou encore leur caractère fortement risqué en raison des nouvelles technologies, parfois non encore éprouvées, sur lesquelles ils reposent.
De plus, les matières premières, en particulier les terres rares, sont indispensables à une politique industrielle efficace comme au déploiement de solutions décarbonées. Une éolienne terrestre de taille moyenne a, par exemple, besoin de 600 kilogrammes de terres rares pour produire de l'énergie, une éolienne offshore de près d'une tonne, et une voiture électrique en nécessite 3,5 kilos, hors batteries. Or l'approvisionnement mondial de ces terres se fait en dehors de l'Union européenne, dans des conditions d'extraction et de purification qui ne sont pas forcément très respectueuses de l'environnement.