Nous le supprimerons parce qu'il faut réinjecter des capitaux dans l'économie française ; parce qu'il faut attirer les investisseurs, non les repousser, car ils créeront des emplois en France ; parce qu'il faut enrayer la fuite des talents, de tous ceux qui préfèrent aller créer des richesses à l'étranger, plutôt que sur notre sol. Il faut le faire parce que le capital est de plus en plus mobile. La question est de savoir si nous voulons conserver des épouvantails en France ou attirer chez nous ceux qui créent de la richesse.
En lieu et place de l'ISF, nous créerons un nouvel impôt sur la fortune immobilière – IFI – qui ne fera aucun perdant, puisqu'il reprendra exactement les règles de l'ISF sur le volet immobilier – même seuil, même abattement de 30 %. Aucun contribuable soumis à l'IFI ne verra donc son impôt augmenter par rapport à l'ISF. Quant à l'immobilier comme outil de travail, au nom de la valorisation du travail dont j'ai parlé précédemment, il restera exonéré de toute imposition.
« Pourquoi maintenir un impôt sur la fortune immobilière ? » ont demandé certains. Parce qu'un euro investi dans l'immobilier, notamment ancien, ne crée pas le même effet d'entraînement qu'un euro investi dans une entreprise. Par ailleurs, ce secteur bénéficie déjà d'un nombre important de dispositifs favorables, avec des incitations fiscales puissantes comme l'exonération de la plus-value sur la vente de la résidence principale ou le prêt à taux zéro et le dispositif Pinel, que nous pérennisons.
J'entends également d'autres inquiétudes : « Est-ce pour autant que notre modèle social va devenir inégalitaire ? » Certainement pas. Gérald Darmanin et moi-même sommes profondément attachés à un modèle français qui vise à réduire les inégalités.