L'impact environnemental des décisions que nous prenons est une question majeure, et nous ne pouvons pas nous contenter d'une vision économique des choses. On nous dit que l'adoption de ces amendements reviendrait à faire des cadeaux à nos concurrents. Pour ma part, je m'interroge sur ce type d'argument : cela revient au fond à dire qu'il y a du « pognon » à se faire sur le marché des produits nocifs et que si nous ne le prenons pas, ce sont les autres qui vont le prendre. Je ne suis pas sûr que de tels raisonnements nous amènent à prendre les bonnes décisions.
Que la transition agroécologique nécessite un accompagnement, qu'elle ait besoin d'être pensée à l'échelle de notre pays et au-delà, c'est une certitude. Nous avons besoin d'imaginer les processus qui nous permettront de changer de modèle, mais il faut sortir de l'hypocrisie, et c'est pourquoi j'ai été assez sensible aux arguments développés par Dominique Potier.