Monsieur Boucard, j'espère que vous avez lu la tribune dont vous parlez : elle témoigne en effet d'une réelle ambition de traiter ce type de question au niveau européen. Vous voyez des dissensions dans la majorité que, pour ma part, je ne vois pas. Il peut y avoir des divergences sur le calendrier, mais il y a un accord unanime, qui va même au-delà des bancs de la majorité, pour dire que ces sujets ne peuvent être traités de manière efficace qu'au niveau européen. C'est de cette manière que nous parviendrons à la fois à préserver le monde et à favoriser le développement de l'industrie française. Sans une action au niveau européen, les usines qui fabriquent aujourd'hui ces produits en France n'auront qu'à traverser le Rhin, et cette mesure n'aura aucun impact sur l'environnement : le Ghana, le Cameroun et tous les pays qui importent ces produits continueront de le faire. Nous pouvons le regretter, mais c'est ainsi.
Créons une autorité sanitaire européenne capable de contrôler, au-delà des frontières européennes, les produits qui arrivent dans nos assiettes, pour que nous cessions d'importer des horreurs. Et, ensuite, travaillons ensemble pour arrêter d'exporter les nôtres. Mais, pour l'heure, ce n'est pas possible. M. Potier nous appelle à montrer l'exemple, mais cela ne reviendrait, aujourd'hui qu'à détruire des emplois, sans le moindre impact environnemental.