J'entends parler de « revitalisation » à propos de Ford à Blanquefort. J'ai moi aussi cru aux engagements de M. Emmanuel Macron car c'était devant toutes les caméras, tous les micros et quasiment tous les journalistes du pays, rassemblés sur le site de Whirlpool à Amiens. Aujourd'hui, une vingtaine de salariés n'ont pas été réembauchés par le repreneur, contrairement aux promesses. Des sous-traitants, notamment Prima France, n'ont pas du tout été concernés par la reprise alors qu'il devait y avoir des offres de reclassement pour eux. Surtout, il n'y a pas de projet industriel ; les gens jouent aux cartes à l'intérieur de l'usine et, l'été, se livrent à du débroussaillage.
J'ai envoyé un courrier pour faire part de tous ces éléments, de manière privée, au ministre du travail, au Président de la République et à la préfecture. Je n'ai reçu aucune réponse. J'ai reposé la question en commission. Voici ce qu'on m'a dit : « on ne sait pas pourquoi la vingtaine de personnes n'a pas été reprise, il doit y avoir un projet industriel mais on ne sait pas lequel ». La réponse est absolument vide ! J'aimerais que, sur Whirlpool-WN, une enquête sérieuse soit conduite pour nous dire où l'on va, pour moi, pour les salariés, pour les organisations syndicales.
Pendant un an, un an et demi, je n'ai rien dit car je voulais que le projet industriel soit préservé. On n'en est plus là, l'inquiétude est grandissante. Quand j'entends le même mot de « revitalisation » prononcé à propos de Ford à Blanquefort, je vous avoue donc mes très fortes inquiétudes sur cette réalité. Whirlpool a mis 10 millions d'euros sur la table, l'État 5 millions d'euros, et le suivi, derrière, est inexistant. En tout cas, depuis six mois, je n'ai pas de réponse.