ADP a un rôle structurant dans les communications et ne peut développer une stratégie globale que s'il est un acteur public – qu'il s'agisse de l'État ou, éventuellement, de collectivités locales.
Je ne reviendrai pas sur les déboires de l'aéroport de Toulouse, mais insisterai sur le prix de vente : j'ai remarqué que l'État n'était pas forcément très bon quand il s'agissait de vendre ses actifs… Ainsi, les autoroutes ont été vendues 14 milliards d'euros. Or la Cour des comptes estime que le prix de vente a été sous-évalué d'environ 10 milliards. Elles ont un taux de rentabilité de 20 %. Je connais peu d'entreprises aussi profitables ! ADP est dans la même situation. Pourquoi ne pas encaisser ces ressources, année après année, et les affecter au fonds créé, plutôt que de vendre un tel capital ?
Monsieur le ministre, je suis sûr que vous serez sensible à ma métaphore car vous avez été ministre de l'agriculture. Je suis agriculteur ; quand j'ai une bonne vache, je ne la vends pas, je la garde et je lui fais faire des petits pour améliorer le patrimoine génétique de mon troupeau. La situation est identique pour ADP. On ne brade pas les éléments les plus intéressants de son patrimoine !
Mes collègues de La République en Marche soulignent à raison des points importants concernant le bruit, la qualité de l'air ou l'environnement, mais qui me semblent quelque peu hors sujet : que l'aéroport soit privatisé ou non, ces problèmes se posent…
Bref, cela ne me paraît pas une bonne idée.