Nous pouvons le prouver, en proposant au Parlement un taux de 3 % seulement de gel des crédits, ce qui changera des 8, 9 ou 10 % que nous avions connus jusqu'alors et qui déresponsabilisaient le Parlement et les directeurs de programme.
Cette logique de « sincérisation » de la budgétisation initiale et de réduction des redéploiements en exécution contribuera à responsabiliser les gestionnaires, mais aussi à donner aux parlementaires leurs pleins pouvoirs de contrôle, ainsi que je le disais ce midi au président de l'Assemblée nationale. Je l'ai assuré du soutien du Gouvernement dans sa démarche visant à renforcer les pouvoirs de l'Assemblée pour évaluer et contrôler l'action budgétaire du Gouvernement. Le temps des sous-budgétisations initiales est révolu. Le temps de la discussion sur les vrais chiffres de notre budget est arrivé.
Troisièmement, certains budgets, compte tenu de leur importance stratégique, font l'objet d'augmentations notables voire historiques. Le budget des armées augmentera de 1,8 milliard d'euros l'année prochaine, puis de 1,7 milliard d'euros chaque année, alors qu'il n'avait pas connu une pareille augmentation depuis l'arrivée du général de Gaulle au pouvoir. Les ministères régaliens – intérieur, justice et affaires étrangères – sont au rendez-vous des augmentations, afin de faire face aux crises du monde et à l'insécurité que connaissent malheureusement trop souvent nos concitoyens.
Il faut aussi remarquer que le budget de l'éducation nationale bénéficie de sa plus forte hausse depuis vingt ans, avec 1,3 milliard d'euros supplémentaires, tandis que celui de l'enseignement supérieur et de la recherche sera doté de 700 millions d'euros supplémentaires, afin notamment d'accueillir les 40 000 nouveaux étudiants, que Mme la ministre de l'enseignement supérieur doit accompagner.