Ce budget aurait pu être un bon budget, messieurs les ministres. En effet, la croissance est de retour, l'environnement économique mondial et européen progresse comme jamais et l'amélioration de la conjoncture, tant espérée par le Président Hollande en compagnie du futur Président Macron, est enfin là ; le temps des réformes est arrivé car les Français sont mûrs pour les accepter et, depuis des années, les débats à ce sujet ont eu lieu, beaucoup de réticences ont été levées ; votre majorité est écrasante ; la grande rupture que vous clamez sur tous les toits, celle qui devait nous faire entrer dans le XXIe siècle, pouvait donc commencer… Pourtant, vous n'en faites rien. Cela aurait pu être un bon budget, disais-je, mais tel n'est pas le cas.
Bien sûr, ce budget contient des signes positifs – je laisserai mes collègues de la majorité le développer plus que moi, mais nous le reconnaissons bien volontiers. Ainsi, nous partageons votre opinion sur la fiscalisation forfaitaire des revenus du capital, sur la diminution du taux d'impôt sur les sociétés, sur la suppression en partie de l'ISF et sur la transformation du CICE en baisse de charges.