En effet. Le Royaume-Uni est un pays européen. Cela étant, nous pouvons commencer sans eux.
Une question portait sur la capacité cyber de l'OTAN. La quasi-totalité des nations de l'Alliance se dotent actuellement de capacités cyber très performantes. Les Américains et la France ont des capacités importantes. Le pays phare en la matière est l'Estonie, où se trouve le centre d'excellence cyber pour l'OTAN et où a été développé un champ d'entraînement pour les capacités cyber. Un deuxième pays a joué un rôle clé : le Portugal, qui accueillera en 2019 l'école pour les experts des systèmes d'information – actuellement en Italie. Cette école formera à l'entraînement individuel. La vraie capacité cyber n'est pas de savoir protéger des données, mais de pouvoir apprécier efficacement la fiabilité des données.
Par ailleurs, l'OTAN fait appel à des analystes civils. ACT compte une forte proportion de civils. Le centre d'excellence de Tallinn compte même plus de civils que de militaires. La question n'est pas de choisir entre militaires ou civils, mais d'avoir des personnes compétentes.
Enfin, l'espace est un sujet très important. Nous savons que les États-Unis, la Chine et la Russie sont capables de désorbiter des satellites ou de les détruire. Certains de ces pays l'ont prouvé. Je suis persuadé que si un conflit voyait le jour, il commencerait par l'espace. Comment nous rendre résilients par rapport à des capacités satellitaires que nous n'aurions plus, ce qui dégraderait très significativement nos capacités militaires ? L'OTAN a longtemps laissé ce sujet de côté. Mais au sommet de Bruxelles, elle a décidé de s'occuper de l'espace militaire. ACT est ainsi en train de développer une stratégie, qui reposera sur les capacités des nations, avec une vision globale.
Pour répondre à une dernière question, un conflit dans l'espace pourrait, à l'instar d'une attaque cyber, déclencher l'article 5.