L'article 1er tend à créer l'Agence nationale de la cohésion des territoires, juridiquement définie comme « établissement public de l'État », et à préciser le périmètre géographique de ses missions, à savoir, vous l'avez dit, l'ensemble du territoire national. Une structure de plus, une structure encore, me direz-vous !
Vous avez parlé, madame la ministre, d'une structure efficace, capable de servir les territoires ou encore de créer un ensemblier à leur service. Jusque-là, tout va très bien. Vous avez aussi déclaré que la future agence devrait prioritairement s'orienter, au début, vers les territoires les plus délaissés. Nous en sommes d'accord aussi, mais, très concrètement, comment agira-t-elle ? De quels moyens financiers disposera-t-elle pour résoudre les problèmes partagés des territoires les plus ruraux ? Comment répondra-t-elle à des questions aussi concrètes que la désertification médicale ou la fracture numérique, dont beaucoup d'eux souffrent ? Cette dernière question, M. Denormandie avait promis, au début du quinquennat, qu'elle serait réglée d'ici à 2022. Nous en sommes encore bien loin, hélas, et je doute que cette échéance puisse être respectée.
Combien de services publics continuent-ils de disparaître dans nos territoires ? Je pourrais citer de nombreux autres exemples de la fracture territoriale ; et, à toutes les questions que je pose à son sujet, je n'ai trouvé aucune réponse en lisant la proposition de loi. Ces réponses, je m'emploierai donc à les trouver au cours de nos débats, de façon que l'Agence nationale de la cohésion des territoires devienne pleinement opérationnelle, qu'elle ne soit pas un énième « machin » dispendieux qui ne servirait à rien et dont nos concitoyens, qui nous le montrent tous les jours, ne veulent plus.