On peut légitimement se poser cette question. Et vous y avez répondu tout à l'heure, madame la ministre, à l'issue de la discussion générale, en plaidant pour un démarrage rapide, qui n'enferme pas l'agence dans de longs débats organiques.
Je persiste donc à m'interroger sur le lien entre le mouvement des gilets jaunes et la création de l'agence.
Mon second constat est le suivant : face à un problème, une réaction spécifiquement française est la création d'une nouvelle agence. Je pourrais vous en citer bien des exemples. Chacune des majorités qui se sont succédé a ainsi créé ses propres agences, au point qu'il en existe aujourd'hui dont on ne sait plus trop à quoi elles servent ou qui, du moins, n'ont pas prouvé leur efficacité concrète, mais qui sont maintenues comme agences nationales. C'est une réalité !
Quant à la critique que je souhaite formuler, il est évident qu'une Agence nationale de la cohésion des territoires doit pouvoir remédier aux difficultés de la ruralité. Elle pourrait être, cela a été très bien dit, le pendant de l'ANRU : on aurait pu aller jusqu'à la substituer à l'ANRU pour les territoires ruraux.
Voici enfin ma question : pensez-vous vraiment, madame la ministre, que sans aborder aucun sujet de fond, en vous en tenant à une notion administrative technique,...