Intervention de Christian Hutin

Réunion du mardi 16 octobre 2018 à 17h10
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Monsieur le directeur général, je suis député du Nord. Dans certains stades de football, des supporters ont douté des facultés de compréhension des populations de notre région. Pour ma part, j'essaye de m'adapter au langage énarchique. Ce n'est pas facile. Dites-moi si je me trompe : « aéronef » veut bien dire avion, « vecteur », moyen de transport et « vol d'éloignement » voyage de retour ? Il semble que jusque-là je ne me trompe pas.

Dans le Nord, on sait aussi un peu compter. Je me dis que si, puisque le marché vous donne l'avion nu, en plus des accompagnants, les pilotes aussi sont payés, cela doit faire encore monter le coût. Vous savez que cette question des migrants a des effets terribles sur l'opinion, avec tous les fantasmes qu'elle suscite et tous les risques que cela comporte politiquement. On en traite ici avec une aridité totale, c'est terrible. Certains nous regardent. On mentionne le coût d'immobilisation d'un appareil. Ils se disent que ce n'est pas normal, que si on loue un appareil, il faut qu'il serve. Je comprends que, pour le voyage que nous avons fait à Djibouti par exemple, l'appareil devait être révisé. Mais celui dont nous parlons doit fonctionner tout le temps. Il faut – et je m'excuse du terme, car c'est d'hommes et de femmes qu'il s'agit – le rentabiliser.

En second lieu, j'ai un autre défaut que d'être du Nord, je suis chevènementiste ! Vous avez été responsable d'un programme intitulé « frontières intelligentes ». Je vois ce qu'est une nation intelligente – je pense tout de suite à la France, même s'il y en a d'autres. Mais une frontière intelligente, qu'est-ce que c'est ? Pour moi, rien de plus bête, de plus borné qu'une frontière. Je sais qu'il y a une expérimentation à Cherbourg. Quel en a été le résultat ?

Troisième question au directeur général chargé des étrangers. Dans quelques mois de nouveaux étrangers vont arriver en France, en raison du Brexit. Ce sera aussi un problème pour des centaines de milliers de Français installés au Royaume-Uni, et ce sera un problème pour le Dunkerquois, le Calaisis et le Boulonnais. Je ne pense pas que le Brexit change grand-chose aux accords du Touquet, qui sont bilatéraux – mais je me trompe peut-être. En tout cas, se prépare-t-on à ce qui va arriver ? Ce sont mes questions – je pense avoir traduit à peu près tout ce que vous nous avez dit.

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