Vous jugez insuffisantes les économies de dépenses publiques. Nous assumons, pour notre part, un choix politique – et c'est tout l'intérêt de notre débat – , qui n'est ni celui d'une baisse massive et immédiate de la dépense publique – cela n'a au demeurant jamais été ma position – , ni celui d'une « purge ». Notre choix consiste à refuser la purge tout en assurant une baisse régulière et constante de la dépense publique, avec, pour cap, l'objectif de la réduire de 3 % d'ici à la fin du quinquennat.
C'est là un choix politique majeur pour éviter de « tuer » la croissance, de compromettre, par un zèle en matière de réduction des dépenses, une reprise réelle et solide. J'admets tout à fait le débat car il est légitime, mais nous assumons notre choix, qui nous semble être celui de la responsabilité, de refuser la purge fiscale et de réduire lentement, sûrement et avec constance la dépense publique.
Nous ne renonçons pas davantage à réduire la dette, puisque nous souhaitons la ramener de 96,8 % à 91,4 % du PNB sur l'ensemble du quinquennat. De 2007 à 2016, certes dans des conditions très différentes – liées à la crise financière – , la dette, faut-il le rappeler, a explosé, passant de 64 % à 96,3 %.