Par cet amendement, nous proposons d'intégrer la réhabilitation de l'immobilier de loisir dans les missions de la future ANCT. En France prévaut le modèle des résidences de tourisme, qui représentent 50 à 80 % de l'hébergement touristique dans les zones littorales et de montagne. Or un grand nombre d'entre elles sont vieillissantes et, depuis vingt ans, 5 000 à 10 000 logements sortent chaque année du parc locatif touristique. Pourtant, cet hébergement est au coeur de la filière touristique et de l'identité de certaines de nos communes et certains de nos territoires.
Le tourisme représente 8 % du PIB de notre pays et des milliers d'emplois. Il rythme la vie de certains territoires. Chez moi, dans la vallée de la Maurienne, la population triple pendant la saison d'hiver, passant de 45 000 à 150 000 habitants. Tout le territoire est tourné vers cette activité, constitutive de son identité.
Comme vous le savez, le foncier est rare et cher dans les zones touristiques, notamment en montagne et sur le littoral. Nous devons donc impérativement optimiser l'existant, endiguer la sortie des lits du marché locatif et favoriser leur rénovation, voire les remettre sur le marché. C'est toute l'économie, l'emploi et les services de certains territoires qui sont en jeu ; la question est centrale pour les communes concernées. Il s'agit aussi, pour notre pays, d'un enjeu global d'attractivité touristique et de maintien des recettes fiscales. C'est pourquoi nous vous proposons d'inclure explicitement cette dimension dans les missions de l'ANCT.