Voilà plusieurs heures qu'on nous entonne le refrain de l'inventaire à la Prévert. Dès que nous proposons de prendre en considération les spécificités des territoires, notamment des territoires fragiles, d'aucuns, sans doute à la recherche d'un effet de manche, nous expliquent qu'il s'agirait d'un inventaire à la Prévert. Or, nous ne nous complaisons pas dans l'inventaire lorsque nous présentons des propositions sur des sujets sérieux, comme celui de la montagne, qui a été évoqué par de nombreux collègues. Balayer d'un revers de main nos initiatives en citant Prévert, c'est ignorer des décennies de débats parlementaires – lesquels se sont traduits, en particulier, par les deux lois montagne du 9 janvier 1985 et du 28 décembre 2016 qui reconnaissent la spécificité des territoires. Plutôt que l'on nous déclame des vers, je voudrais que l'on travaille sérieusement et que l'on tienne compte des réalités des territoires, en l'occurrence de celles des territoires fragiles. Je veux bien qu'on nous récite de la poésie, mais ça ne fait pas avancer le débat.