C'est extrêmement important car, j'y insiste, selon la nature des polluants affectant telle ou telle vallée ou tel ou tel un territoire urbain, nous avons besoin d'inventer de nouveaux outils. Qu'il s'agisse de la métropole de Lyon ou de Paris, ou d'une petite communauté de communes, toutes ont besoin d'un accompagnement pour créer, inventer et faire prospérer ces outils.
Madame la rapporteure, la situation de l'Aude est différente ; elle bénéficie de certains dispositifs. Le Président de la République s'y est rendu et a annoncé le versement d'une aide de 20 millions d'euros, qui a été effectué par l'agence de l'eau. J'ai soutenu l'engagement du Président de la République, car le moins que l'on pouvait faire dans les circonstances était d'être solidaire. La semaine suivant la décision du Président, l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse – j'étais présent à la réunion de son conseil d'administration – a décaissé la somme.
L'évolution du climat est un problème différent de celui de la qualité de l'air. Malheureusement, dans notre pays, on refuse – c'est mon combat depuis dix ans dans cet hémicycle et ailleurs – d'avoir une vision globale des questions environnementales. Ainsi, dans le débat actuel sur les carburants, certains ne parlent que des PM10 et du NOx, tandis que d'autres n'évoquent que le CO2. Si, une bonne fois pour toutes, quand on parle de l'air qu'on respire, on pouvait avoir une vision globale et une cohérence entre les différents curseurs – polluants et gaz à effet de serre – , croyez-moi, on prendrait des décisions dont les conséquences seraient un peu moins dramatiques sur le terrain. Il faut impérativement que le sujet de la qualité de l'air ait l'oreille attentive de la future ANCT.