Une chose me gêne dans ce débat : la concurrence qui s'instaure entre une politique déconcentrée et une politique décentralisée. Parce qu'il faudrait mettre de l'ordre, et sachant que le délégué territorial, le préfet, sera le pivot de la mise en cohérence, on instaure une concurrence entre d'une part ce que font déjà les collectivités territoriales, dans le cadre des directives territoriales d'aménagement et des contrats de financement des communes et des intercommunalités conformes à ces directives, et d'autre part une mise sous tutelle de la part du délégué territorial, qui prend des décisions d'opportunité. C'est la confusion qu'instaure cet amendement.
Cette agence doit à mon sens être une agence des territoires, et non une agence déconcentrée. C'est un sujet sur lequel nous reviendrons lorsque nous aborderons la question de la gouvernance. Mais on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière ! Si une ambiguïté se crée entre déconcentration et décentralisation, si c'est une main de fer dans un gant de velours, le choc sera fort.