Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mardi 17 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Motion de rejet préalable (projet de loi de finances)

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Le prélèvement forfaitaire unique, vous avez raison de le dire, est un choix massif, et je souhaite qu'il s'inscrive dans la stabilité pour donner toute son efficacité.

Je voudrais le redire, le PLF n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique économique du Gouvernement. S'y ajouteront des mesures de simplification du code du travail. Nous vous soumettrons l'année prochaine un projet de loi sur la transformation des entreprises, qui visera précisément à permettre à nos PME de grandir et de constituer des entreprises de taille intermédiaire capables d'exporter et de créer plus de richesses. Je vous invite à participer à ce débat, qui viendra compléter ce qui est fait dans le cadre du PLF.

S'agissant des allégements de charges, c'est un choix politique absolument fondamental. Nous maintenons les allégements de charges sur le SMIC et jusqu'à 2,5 SMIC, au nom de la lutte contre le chômage. Chacun sait en effet que le chômage se concentre sur les revenus et les qualifications les plus faibles.

Il y a un autre sujet que vous avez raison de pointer : celui de la compétitivité de notre industrie. Il est paradoxal de demander à notre industrie de monter en gamme, de proposer une offre toujours plus performante, des niveaux de qualification toujours plus élevés, toujours plus d'innovations, toujours plus de technologies, et de l'autre côté de concentrer les allégements de charges sur les bas salaires. Je le reconnais parfaitement. Je l'ai déjà indiqué, et je le redis devant la représentation nationale : je suis prêt à ouvrir le débat pour évaluer le coût pour les finances publiques et l'intérêt que pourrait avoir en termes de créations d'emplois et de compétitivité de notre industrie un allégement de charges au-dessus de 2,5 SMIC.

Car le deuxième enjeu des baisses de charges, après l'emploi, c'est la compétitivité de notre industrie et la lutte contre la désindustrialisation du territoire français.

Sur le prix du pétrole, enfin, je suis d'une prudence absolue : personne ne peut prédire ce qu'il sera dans l'avenir. Je dis simplement que, une fois encore par souci de sincérité, nous nous sommes fondés sur les dernières évaluations du FMI, qui prévoient une stabilité du prix du pétrole en 2018.

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