Nous examinons le dernier article traitant d'Aéroports de Paris. Je voudrais vous expliquer en quelques mots, et en essayant de ne pas trop répéter les arguments que j'ai déjà avancés, pourquoi les députés communistes sont vigoureusement opposés au projet de privatisation de cette société.
Tout d'abord, ADP est une entreprise particulièrement stratégique pour notre pays. Pour ne prendre qu'un seul exemple, les aéroports de Paris ont été le point d'entrée sur le territoire français de plus de 100 millions d'individus au cours de la seule année 2017.
Ensuite, la société ADP représente un actif particulièrement important pour l'État, qui a perçu plus d'un milliard d'euros de dividendes entre 2006 et 2016. Vous vous apprêtez à décider de privatiser Aéroports de Paris en dehors de toute logique économique de long terme. Cette décision ne vise pas à autre chose qu'à satisfaire les grands groupes privés, qui nourrissent un appétit pour le modèle économique particulièrement rentable d'Aéroports de Paris. Pour nous, il n'est pas envisageable que des acteurs privés s'enrichissent de la sorte sur le dos des usagers, des contribuables et de l'investissement public.
Par ailleurs, en raison de l'importance du trafic passagers et du fret national et international, l'activité d'Aéroports de Paris et les biens qui sont affectés jouent un rôle national qui n'est rempli par aucun autre aéroport en France.
Dans ces conditions, il est essentiel qu'Aéroports de Paris demeure une entreprise publique contrôlée par l'État, tant dans son capital que dans sa gouvernance. Si le Gouvernement persiste à vouloir supprimer tout droit de propriété de l'État sur ADP et sur les installations qui lui ont été remises précédemment, ce projet de loi sera contraire à la Constitution de notre pays.