Les observatoires régionaux de santé (ORS), dont la création remonte aux années 2000, n'ont pas cessé d'affiner leur méthodologie de travail. Dans un premier temps, on a considéré les densités régionale et départementale, avant de se rendre compte que cela ne voulait strictement rien dire et d'étudier la question par bassins de vie, au nombre de 2 400 environ. Les indicateurs sont très précis, notamment pour mesurer l'accès aux services publics et privés dans un bassin de vie donné, en tenant compte de la densité de population, de la distance, de la fréquence et de la richesse en services.
Pour établir une détermination très fine et prospective à deux, trois, cinq ou dix ans de l'offre médicale disponible, il faut prendre le téléphone et appeler chaque médecin pour lui demander s'il exerce à temps partiel ou complet ; s'il est spécialisé ou généraliste ; si ses patients sont nombreux et s'il doit en refuser certains qui cherchent un médecin traitant ; s'il compte continuer de travailler dans cinq ou dix ans ; s'il a un médecin remplaçant. Les organismes opèrent de plus en plus finement et font remonter des données aux ARS. Un tel travail ne peut être fait tous les ans, mais il est mené en continu.