Intervention de Olivier Véran

Réunion du mardi 12 mars 2019 à 21h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran :

Cela fait plus de dix-huit mois que ces mesures sont évoquées. En 2007, pour le premier PLFSS de la présidence de Nicolas Sarkozy, la droite se déclare en faveur de la coercition, tandis que la gauche dit non. En 2012, nouveau début de mandat, la droite dit non à la coercition, une partie de la gauche dit oui, mais Marisol Touraine dit non… On sent bien que cette idée est dans l'air, basculant de droite à gauche au gré des mandats…

On comprend bien l'urgence, car la pression démographique est extrêmement forte. Mais on peut aussi se dire qu'une idée qui bascule ainsi de droite à gauche sans être jamais adoptée ne peut être qu'une mauvaise idée, une idée inefficace et injuste. Elle n'a fonctionné nulle part ailleurs en Europe ni au Canada, comme la ministre l'a rappelé. Je le dis à chaque examen de PLFSS, à chaque fois qu'elle revient sur le tapis.

Lequel d'entre nous, chers collègues, peut dire ici qu'il a trop de médecins dans sa circonscription ? Il n'y a pas trop de médecins généralistes sur le territoire national ! Il y a une pénurie, qui est assez globale et qu'on essaye de gérer par des mesures visant à favoriser l'attractivité, la coordination et la coopération interprofessionnelle.

Ne déshabillons pas Pierre pour habiller Paul, quand Pierre n'a déjà plus qu'un maillot et une paire de tongs ! (Sourires.) Il faut faire extrêmement attention : imaginer qu'on puisse exiger de quelqu'un qu'il ouvre un cabinet libéral pour trois ans, puis le ferme ensuite lorsqu'il pourra s'installer ailleurs, c'est mal connaître les conditions d'exercice du métier.

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