Pour l'humour, et avec votre permission, monsieur le président, voilà un moment savoureux ! On nous propose de supprimer une disposition supprimant quelque chose à quoi nous ne sommes nullement attachés. En effet, qu'est-ce que cette commission Machin-chose pour récrire le code du travail ? C'était l'un des symptômes de l'hypocrisie traditionnelle du Parti socialiste et, en l'espèce, de la loi El Khomri.
Comme ils en avaient déjà tellement fait qui contrevenait à toutes les traditions du mouvement syndicaliste, ouvrier et socialiste, en inversant la hiérarchie des normes au profit des accords d'entreprise, ils ont inventé à la fin, pour tout brouiller comme d'habitude, une commission Tartemuche qui allait discuter de la cohésion à droit constant, soit tout désorganiser en réorganisant tout en désorganisant.
Et voilà que ce bois flottant de commission est là ! Il faut que ce soit la ministre qui nous dise avec une très grande clarté, dont je lui suis reconnaissant, que tout cela ne sert à rien, puisque ce que vous n'osiez pas dire ni n'osiez faire, mesdames, messieurs les socialistes, c'est eux qui sont en train de le faire, et d'un seul coup, par une ordonnance qui va dévaster tout ce que vous aviez prévu. Dans ce contexte, à quoi rimerait donc la commission ?
Nous ne proposons cet amendement de suppression que pour vous embêter et pouvoir dire ce que nous sommes en train de vous dire : que la faute est à vous, socialistes, qui avez ouvert le chemin désastreux dans lequel ils sont en train d'avancer et d'élargir la brèche. C'est pour votre honte et pour toujours, à vous et à la loi El Khomri, que nous devons de finir par faire trouver normale à l'opinion une situation comme celle que nous vivons. Personne d'entre nous ne l'oubliera jamais, ni en vous regardant, ni en votant.