Et vous accéderiez ainsi à une source nouvelle de financement qui est très loin d'être négligeable : 1 500 milliards d'euros sont aujourd'hui placés dans les assurances vie, donc 750 milliards qui sortent de notre pays.
Je sais bien qu'une partie de cette somme est utilisée à bon escient ! Le problème n'est pas là. Mais 750 milliards, c'est bien plus que les sommes dont nous avons besoin pour respecter les accords de Paris. Il y a aujourd'hui des investissements qui ne sont pas faits ! Pour atteindre nos objectifs, on estime qu'il faudrait investir 30 milliards de plus par an. En trois ans, c'est déjà un retard de 90 milliards qui s'est accumulé !
On ne peut pas se contenter d'ouvrir modestement quelques petites voies possibles. Il faut y aller fort et dur, et agir politiquement pour ramener l'investissement dans ce que nous appelons l'économie réelle. Je suis prêt à accepter l'idée que ce dernier terme se discute : qu'est-ce qui est réel, après tout, et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Ce que nous voulons dire, c'est qu'il faut préférer l'économie productive à la spéculation.
Voilà pourquoi nous ne vous suivrons pas.