Monsieur Mélenchon, nous sommes d'accord sur un principe : la meilleure manière de financer la transition de nos modèles de consommation et de croissance, c'est de nous appuyer sur l'épargne des Français. C'est la raison pour laquelle nous avons souhaité travailler sur l'assurance vie, puisqu'il y aura désormais un fléchage vers l'épargne verte, solidaire et responsable, mais aussi sur l'épargne retraite, avec, de la même façon, un fléchage vers les fonds solidaires.
Dans la réforme de l'épargne retraite, il y a une mesure qui correspond exactement à ce que vous dites : les Français dont l'épargne retraite sera placée dans des fonds qui investissent suffisamment dans les PME de France bénéficieront d'un forfait social réduit. Cette idée figure donc déjà dans le texte – peut-être pas avec l'ampleur que vous voudriez lui donner.
En revanche, nous sommes en désaccord sur la question de l'endettement. Évidemment, les banques doivent jouer leur rôle, et peut-être ne sont-elles pas suffisamment actives et ne prennent-elles pas assez de risques sur certains segments de l'économie, notamment les PME et en particulier la trésorerie de celle-ci.