Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du vendredi 15 mars 2019 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 61

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances :

Avis défavorable, évidemment. Puisque M. Potier a mentionné Jean-Dominique Senard, j'indique que lui-même a fait de la raison d'être un axe fort du management chez Michelin, dans le rapport à l'innovation et dans la conduite quotidienne de l'entreprise. À voir la façon dont elle a été déclinée en partant de cette étoile de changer la mobilité au service de la planète, on en mesure l'extrême puissance. Nombre de chercheurs et d'entrepreneurs, par exemple au sein de l'Observatoire de l'immatériel, appellent cette approche de leurs voeux pour la force qu'elle procure à la conduite d'une entreprise.

Certes, elle ne répond pas à toutes les questions, comme le mode d'exercice de la prochaine négociation annuelle obligatoire ou la définition d'un plan de partage de la valeur, mais elle peut fonder une discussion constructive et utile, notamment avec les partenaires sociaux et l'ensemble des salariés. Je veux donc redire ici à quel point le Gouvernement y est attaché.

Quant aux remarques de M. Fasquelle, nous en avons déjà discuté en commission spéciale : nous ne partageons pas les mêmes points de vue. Nous pensons que cette mesure a une portée. Comme l'a dit Mme la rapporteure, elle ne fait pas peur aux entreprises, et je trouve heureux qu'elle s'applique à toutes. S'interroger, avec l'ensemble de ses salariés, sur sa raison d'être, c'est sans doute, pour un chef d'entreprise, donner du sens à tous. Cela me semble une dimension importante des attentes sociétales.

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