Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du vendredi 15 mars 2019 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 61

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Moi aussi, j'aime beaucoup m'émouvoir. Je sens qu'une certaine émotion est en train de gagner l'hémicycle, mais je dois vous avouer que ce n'est pas le moment qui m'émeut le plus, ni depuis le début de la soirée, ni depuis le début de l'examen de ce texte.

Monsieur Bonnell, le capitalisme financiarisé mériterait quelques nuances, avez-vous dit. Il mérite plus que des nuances, il doit être remis en cause de manière fondamentale. Or ce n'est pas ce que fait cette loi. Il me semble d'ailleurs que le coeur battant de cette loi est ailleurs que dans les articles que nous sommes en train d'examiner. Il est dans les mesures de dérégulation, de privatisation, de libéralisation que l'on trouve à foison grâce à une créativité hors du commun, hélas !

Cela ne fait pas de mal d'affirmer ces considérations. Je suis plutôt favorable à ce qu'elles apparaissent dans le paysage des entreprises. Mais, en employant les mots de « profitabilité », de « rentabilité », et de « compétitivité », Mme la présidente de la commission spéciale vient de démontrer qu'ils restent la boussole de ce projet de loi jusque dans les dispositions que nous examinons. Nous sommes encore loin de l'entreprise « bien commun » que certains ici appellent de leurs voeux. Mais cela ne fait pas de mal d'inscrire ces considérations dans le paysage et dans le code civil.

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