Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du vendredi 15 mars 2019 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 61 quinquies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je constate que M. Fasquelle et d'autres s'impatientent. Nous avons été d'une extrême patience depuis trois jours. Certaines de nos propositions, extrêmement importantes pour nous, sont débattues maintenant. Le hasard fait qu'elles sont examinées tardivement : souffrez d'écouter notre plaidoyer comme nous avons écouté les vôtres.

Nous avons beaucoup discuté avec Mme Grégoire et Mme Dubost. Le mapping est important – pour ma part je pense l'avoir montré avec le devoir de vigilance et d'autres exercices Je sais un peu de quoi il retourne, et nous avons déjà la solution.

Cependant, je constate à quel point vous êtes impatients de prendre certaines mesures, et à quel point vous êtes d'une prudence incroyable dès lors qu'il s'agit de réaffirmer un peu le rôle de la puissance publique et de mettre de l'ordre dans un désordre sur lequel nous partageons la même analyse.

Qu'est ce que ça veut dire de faire un mapping, puis une matrice des sociétés privées existantes avant de finalement… Si vous voulez déterminer cent critères publics, allez jusqu'au bout : faites un label public, ne construisez pas une usine à gaz avec des labels privés ! Laissez le privé vivre sa vie, et affirmez le pouvoir citoyen dans notre société ! Redonnez du pouvoir aux citoyens pour éclairer la marche de l'économie ! Arrêtons la propagande, et mettons de la clarté !

Nous avons cheminé ensemble depuis des mois, et, pour notre part, nous faisons une proposition qui ne coûte rien. C'est une faculté donnée aux entreprises, sans aucune obligation. Ce dispositif ne s'impose à aucun autre. Il constitue simplement l'introduction d'un ferment de changement. Mais qu'est-ce qui bloque cette évolution ? Qui bloque vraiment les choses ?

Comment pouvez-vous assumer que Bercy, le Gouvernement, ou le Président de la République – je n'en sais rien – soit hostile à ce que les citoyens puissent mesurer l'effet social, environnemental et économique de leurs entreprises. Je pense que nous ratons une occasion importante. C'est un peu l'heure de vérité ! Je reviens à Erri de Luca qui dit que ce qui compte ce n'est pas l'affirmation d'un objectif, mais les moyens que l'on se donne pour l'atteindre.

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