Après la justice ou l'éducation, le Gouvernement veut faire avaler une troisième réforme majeure qui concerne des missions régaliennes ou d'intérêt général, celle de la santé, alors que les Français, sous diverses formes, exposent leur manière de voir l'avenir et leurs propositions pour vivre mieux. Ce seul argument justifie le renvoi en commission.
Ensuite, ce projet de loi intervient après deux budgets qui ont pénalisé les hôpitaux publics, les recettes de santé et notre sécurité sociale.
Nous n'avons pas la mémoire courte : la prévention sanitaire de proximité est une question majeure, y compris à vos yeux, prétendez-vous, pourtant, la première mesure que vous avez prise est la disparition des CHSCT, mesure ô combien emblématique d'un gouvernement qui laisse l'exploitation des corps et des esprits s'appesantir davantage. Résultat, les diagnostics médico-sociaux s'aggravent dans nos territoires.
Rien n'est prévu pour les publics fragiles, ni pour les EHPAD, ni pour la médecine scolaire, sujet majeur pour nos concitoyens.
Ce n'est assurément pas un texte cathédrale, car vous refusez de sanctuariser la santé.