Comme vous, j'éprouve de la colère et de la consternation face à ceux qui, samedi, ont choisi de casser, de piller, d'incendier, d'exprimer la seule chose qui importait à leurs yeux, c'est-à-dire la violence, et de le faire dans des lieux qui comptent pour nos concitoyens – c'était vrai à Bordeaux et à Toulouse, c'est vrai à Paris.
Cette violence est à bien des égards revendiquée. C'est la raison pour laquelle je ne confonds pas les manifestants qui choisissent de faire usage d'une liberté fondamentale en France – la liberté de manifester pour exprimer des revendications – avec ceux qui viennent dans le seul but de casser et avec pour seule revendication la violence. À ceux-là qui ne sont pas nés la semaine dernière, ni il y a quatre mois, à ceux-là qui sont venus s'infiltrer dans les manifestations dès 2016 lors de la discussion de la loi travail, à ceux-là qui sont venus s'infiltrer puis s'exprimer, si j'ose dire, le 1er mai 2018…