Monsieur le ministre de la culture, nous sommes à la veille de la journée internationale de la francophonie et je remercie le président Richard Ferrand d'avoir, comme l'a fait Gérard Larcher au Sénat, mis l'Assemblée nationale aux couleurs de la francophonie.
Au-delà du terrorisme, des violences et de la question du pouvoir d'achat, qui nous préoccupent tous, n'oublions pas que notre langue est l'élément le plus fort de notre unité et de notre identité nationales. N'oublions pas non plus que les injustices sociales sont souvent la conséquence d'inégalités linguistiques, éducatives et culturelles.
Monsieur le ministre, je sais que vous partagez cette préoccupation. Nous avons rappelé ces enjeux hier, en présence de lycéens, de collégiens et d'écoliers, à Villers-Cotterêts, où va renaître le château de François Ier.
La francophonie bénéficie aujourd'hui d'un nouveau souffle politique. L'Assemblée parlementaire de la francophonie est à l'initiative pour agir concrètement pour plus de démocratie, pour l'égalité entre les femmes et les hommes, en faveur des enfants sans identité, contre la faim dans le monde, pour l'accompagnement du G5 Sahel, et sur beaucoup d'autres sujets comme celui de l'immigration.
Pour promouvoir notre langue comme le plurilinguisme, clé de voûte de la francophonie, nous devons agir au sein de l'Union européenne, surtout après le Brexit, mais aussi dans toutes les instances internationales, pour le retour de notre langue et du plurilinguisme. Nous devons aussi agir chez nous, au sein de l'État, dans les ministères, dans les entreprises publiques où les anglicismes et les slogans en anglais progressent.
Quand la langue française est malmenée en France, c'est toute la francophonie qui souffre.
Monsieur le ministre, comment comptez-vous agir pour que l'État soit plus exemplaire ? Comment votre ministère entend-il accentuer encore la promotion de la langue française chez nous en France, en Europe, et partout dans le monde ?