Par cet article, vous entendez réviser les épreuves classantes nationale. La procédure d'affectation se ferait sur une nouvelle évaluation, dont les résultats par subdivision territoriale et par spécialité se fonderaient sur des épreuves plus diversifiées, le parcours de formation ainsi que le projet professionnel de l'étudiant. Cette évaluation conditionnerait ensuite l'affectation en troisième cycle.
Pour mettre en place ces mesures, vous renvoyez à de nombreux décrets, ce qui rend difficile l'examen approfondi d'un tel article. Si nous saluons la fin des fameuses ECN, souvent traumatisantes pour nos étudiants, si nous ne pouvons que cautionner le fait de prendre en compte le projet professionnel de l'étudiant, un souci subsiste : comment se prémunir du risque d'arbitraire ?
Les critères de sélection doivent être transparents et équitables : or vous n'apportez pas ces garanties. Si nous ne sommes pas opposés à cet article, nous ne pouvons que déplorer le peu de précisions fournies aux parlementaires sur ses modalités d'application.
Les différents amendements que nous allons défendre vous permettront de remédier à ces lacunes, en précisant notamment les nouveaux modules qui seront intégrés aux études de médecine. Les différents modules que nous vous proposons permettront de valoriser des approches diversifiées de la médecine, prenant davantage en considération ses dimensions humaine et sociale.