Intervention de Alain David

Séance en hémicycle du mercredi 20 mars 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Usine ford de blanquefort

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Vous me répondiez que c'était un motif d'intérêt général. Un an plus tard, aucune solution n'a été trouvée et la fermeture du site est actée. Ce sont 850 emplois qui seront supprimés. Au total plus de 2 000 emplois seraient touchés sur le territoire aquitain – sans compter l'usine Getrag, située également à Blanquefort, détenue à 50 % par Ford, dont l'activité et les salariés seraient à leur tour menacés.

Cette décision de fermeture de l'usine Ford Blanquefort est choquante et inacceptable. L'usine Ford a perçu plus de 25 millions d'euros d'aide publique en 2013. Le bénéfice net de Ford a bondi de 65 % en 2017 pour s'établir à 8 milliards de dollars : 8 milliards de dollars !

Malgré des mois de lutte sociale, c'est Ford qui triomphe. Vous allez nous répondre que vous avez obtenu de l'entreprise qu'elle verse 20 millions d'euros, mais ce n'est pas suffisant : l'urgence n'est pas seulement que Ford assume le prix de sa décision mais, aussi, que les emplois perdurent.

Ce plan social n'a aucune justification économique et les salariés l'ont bien compris. Ils vont faire ce que vous n'avez pas eu le courage de faire : le contester devant le juge administratif.

Il est temps que l'État prenne ses responsabilités dans ce dossier et intervienne directement pour sauvegarder les emplois. Il faut arrêter de parler de revitalisation : il faut plutôt parler de réindustrialisation, notamment en permettant aux collectivités locales de disposer de la maîtrise gracieuse du foncier afin de mener à bien la reconversion du site.

Allez-vous continuer à regarder passer le rouleau compresseur du capitalisme financier et des licenciements boursiers…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.