Il s'agit d'un amendement d'appel, voire de provocation. Je le retirerai après mon intervention mais je souhaite tout d'abord vous faire réagir sur ce sujet, madame la ministre. Je veux vous alerter sur la situation des intérimaires, que nous n'avons pas encore traitée depuis le début de l'examen de ce projet de loi. Les intérimaires sont par essence des remplaçants.
Je sais que vous avez pris un certain nombre de décisions, notamment le décret du 24 novembre 2017 plafonnant de manière dégressive les rémunérations des intérimaires. Un rapport parlementaire publié il y a quelques années estimait la facture à 500 millions d'euros pour rémunérer des personnes que certains dans la profession appellent des « mercenaires », intervenant dans des hôpitaux parfois en plan de retour à l'équilibre et qui, dans une situation aussi complexe, n'ont d'autre choix que de recourir à ce type d'intérimaires.
Je souhaite, par le biais de cet amendement, vous faire réagir, madame la ministre, parce que même si vous avez pris un décret et qu'il existe une tendance à mettre de l'ordre dans cette forme de contrats, ou du moins dans les dérives financières qu'ils entraînent, il y a matière à aller beaucoup plus loin ; c'est pourquoi je trouve intelligent de limiter dans le temps le recours aux contrats intérimaires.