Il s'agit d'un sujet cher à notre collègue Francis Vercamer, dont je me fais ce soir le porte-parole.
En dépit du haut niveau des dépenses de santé, les inégalités territoriales de santé restent profondément inscrites dans la réalité sanitaire de notre pays. Nous rappelons cette problématique de façon constante, en particulier lors de l'examen de chaque PLFSS. Les moyens mis en oeuvre pour combler ces inégalités sont insuffisants. Ainsi, par exemple, la mortalité générale dans les Hauts-de-France est-elle supérieure de 20 % à celle constatée dans toute la France métropolitaine ; l'espérance de vie dans cette même région est en conséquence inférieure à celle relevée au niveau national. Ce n'est donc par un hasard si, au printemps 2018, l'Académie nationale de médecine s'est officiellement alarmée de ces inégalités. D'autres régions souffrent aussi d'inégalités en matière de santé au regard de la moyenne nationale.
Certes, des moyens sont mis en oeuvre. Le fonds d'intervention régional, dont les missions ont été réorganisées en 2015, met à la disposition des ARS des crédits pour répondre aux spécificités des territoires. Mais force est de constater que ces crédits ne sont pas répartis en fonction d'indicateurs de santé comme les différences en matière d'espérance de vie.
Il est nécessaire de mobiliser l'ensemble du système de santé autour de l'objectif de réduction de ces inégalités territoriales, qui sont aussi des inégalités sociales. C'est la raison pour laquelle cet amendement propose d'en faire un véritable objectif de notre politique de santé.