J'utiliserai l'argument avancé par M. Jumel pour expliquer pourquoi je suis contre l'amendement.
La psychiatrie est le seul secteur de soins financé par une enveloppe globale, la DAF – dotation annuelle de financement – , dont la répartition entre les territoires de santé est effectuée par les ARS. Vous avez raison de souligner, monsieur Jumel, que d'un secteur de psychiatrie à l'autre, on passe d'une enveloppe de 100 euros à une enveloppe de 180 euros par an et par habitant, sans qu'il y ait de corrélation – elle est même parfois négative – avec le statut médico-social du secteur. Cela signifie – je le dis malgré tout le respect que j'ai pour les ARS – que c'est très compliqué. Il s'agit d'un argument qui va à l'encontre de l'établissement d'ORDAM et de la dénationalisation de la gestion du risque. Je crois qu'il faut que celle-ci continue à être assurée à l'échelle nationale, tout en étant accompagnée d'une réflexion territoriale menée par les ARS, mais surtout pas par l'intermédiaire d'ORDAM ; en effet, je le répète, il n'y a pas plus inéquitable en termes de répartition des structures de soins, le secteur dans lequel on pratique ainsi en est la preuve.