Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mesdames et messieurs les députés, chers collègues, le premier exercice budgétaire d'une nouvelle majorité est toujours une figure imposée de la chorégraphie parlementaire et un moment particulièrement observé, ce qui est bien normal. Ce cadre qu'est le budget est en effet bien plus qu'une suite de chiffres ; il incarne l'état d'esprit qu'aura la majorité présidentielle à l'égard des ménages comme des entreprises tout au long des cinq prochaines années.
Quel ne fut pas mon étonnement – même si, en réalité, je m'y attendais – en entendant, hier soir et encore ce matin en commission, les interventions de mes collègues de l'opposition : à droite, les mêmes qui jugent maintenant ce projet de loi de finances injuste et brutal préparaient la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires et une hausse de la TVA ; quant à la gauche, elle nous explique que la compétitivité des entreprises françaises est à son zénith, …