Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du mercredi 18 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 2

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

Simplement, dans ce débat un peu complexe sur la croissance potentielle et la croissance constatée ou nominale, le pari du Gouvernement, ou sa prévision – mais c'est un art toujours difficile – , est que les freins qui empêchent le PIB de la France d'atteindre son niveau de croissance potentiel, voire de le dépasser, seront levés par les réformes de structure, notamment par la réforme de la formation professionnelle. Nous aurons donc l'occasion d'en discuter plus longuement ce soir, et peut-être également à propos des crédits budgétaires alloués à la formation. Quoi qu'il en soit, ce pari est prudent et sensé. Tout gouvernement ne vise-t-il pas un niveau de croissance qui corresponde autant que possible à la croissance potentielle ?

M. Alauzet a très bien rappelé l'histoire des 3 %. C'était au départ une limite ; aujourd'hui, on a l'impression qu'il s'agit d'un niveau de déficit que l'on peut atteindre sans drame. Mais notre objectif doit être de zéro ! Il convient donc de viser un déficit très bas, voire nul, tout en acceptant un petit déficit lorsque nous devons faire face à des dépenses de crise, ou à des dépenses structurelles, mais non pérennes, que nous puissions justifier vis-à-vis de nos partenaires européens – ne serait-ce que parce que nous partageons une monnaie commune. Ainsi conserverons-nous un minimum de crédibilité dans nos échanges au niveau européen.

Mme Dalloz peut légitimement déplorer que nous ne soyons pas tout à fait dans le cadre défini par le traité européen ; mais les 3 %, cela fait dix ans que nous ne les avons pas atteints !

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