Il s'agit de donner la possibilité aux orthoptistes d'adapter les corrections optiques des patients, selon les mêmes critères et conditions que les opticiens-lunetiers. Si les orthoptistes peuvent aujourd'hui réaliser un bilan visuel dans le cadre du renouvellement ou de l'adaptation des corrections optiques, ils sont tenus de demander aux médecins prescripteurs de rédiger l'ordonnance correspondant au diagnostic orthoptique. Cette disposition est source de complications et de coûts inutiles, qui pourraient être évités, la formation des orthoptistes permettant largement à ceux-ci d'assurer le renouvellement ou l'adaptation des équipements optiques.
Dans son rapport sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale de 2018, la Cour des comptes a pointé les difficultés d'accès aux soins dans la filière visuelle, liées au déclin de la démographie des ophtalmologistes. Une récente étude de la DREES – la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques – indiquait d'ailleurs que les délais d'attente chez les ophtalmologistes sont parmi les plus longs. De plus, les difficultés d'accès aux soins visuels résultent des coûts trop importants du secteur.
Aussi, outre qu'elle désengorgerait les cabinets d'ophtalmologie, la mesure proposée serait source d'économies pour l'assurance maladie, puisque les actes des orthoptistes sont moins coûteux que ceux des ophtalmologistes.