Les lois de programmation, que nous avons introduites dans la Constitution, sont très importantes ; elles doivent évidemment être respectées, mais on voit bien qu'au fil des années, elles ont bien du mal à l'être. S'il faut donc les lire avec attention, il faut surtout regarder les lois de finances annuelles. Je note que, comme d'habitude, les efforts principaux sont faits en fin plutôt qu'en début de législature. C'est vrai pour les prélèvements obligatoires comme pour les dépenses publiques ou la réduction du solde structurel.
Pour ce qui est des traités, ils sont faits pour être respectés. M. Juncker a fait preuve d'une grande indulgence à l'égard de la France, et tant mieux ; l'Europe a envie de croire en la France, mais cette mansuétude recouvre probablement un peu de connivence politique et de négociation.